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À propos des Sauvages


 

 

LE JARDIN DES SAUVAGES À CAP D’AIL

 C'est en 2019 sur une parcelle municipale située à Cap d’Ail sur la Côte d’Azur que j'ai créé Le jardin des Sauvages. Après une reconversion professionnelle au Lycée horticole en 2015, j'ai entamé une longue recherche de terrain communal sur lequel m'installer.

Et c'est finalement la mairie de Cap d’Ail cette jolie commune située entre Nice et Monaco qui a répondu favorablement. La recherche fut très longue : plus de trois ans et c’est finalement là que j’ai décidé d’implanter mon lieu de travail principal avec l’aménagement d’un atelier de transformation de plantes, du jardin pédagogique d’aromatiques et d’un cabanon de vente. Je ne remercierai jamais assez le maire de la commune Xavier Beck et son adjoint Mr Traffagen d’avoir répondu favorablement à ma demande. Nous travaillons en partenariat sur l’eau de fleur d’oranger de Cap d’Ail.

SOLIDARITÉ SUR LE LITTORAL AZURÉEN

De Nice à Menton, la zone littorale est ultra construite et il reste peu de terres agricoles. Toutefois, il y a quelques paysans comme moi qui résistent en proposant notre travail en circuit courts. Nous proposons des produits de qualité bio et locaux, tant dans la transformation que dans les circuits de vente (marchés, magasins de proximité) Malgré le contexte économique difficile nous essayons de rester groupés et solidaires. Ainsi je travaille en complémentarité avec mes voisins de l’arrière-pays mentonnais (Gorbio, Menton, Sainte Agnès) et mes collègues agrumiculteurs de Vallauris, Golfe Juan, Bar sur Loup. Avant tout, nous sommes liés par un métier qui est une manière de vivre.

CUEILLETTE EN MONTAGNE

Lavande vraie, thym, romarin, pin sylvestre, achillée, millepertuis : ces plantes viennent de mon site de cueillette sauvage dans le haut pays grassois vers Gréolières à 1h30 de Nice. Un site protégé et extra pur loin de toute pollution, entre 650 et 1400 mètres d’altitude. 1/3 des sujets sont laissés sur le site de récolte pour respecter et favoriser la reproduction de l’espèce sur le lieu, la pollinisation.

MON TRAVAIL AVEC LES CHEFS

Les produits de Les Sauvages sont sublimés dans la cuisine de certains grands chefs cuisiniers. Du restaurant l’Espadon au Ritz à Paris aux épiceries fines de Paris, Nice ou de Monaco, vous retrouverez notre eau de fleur d’oranger de Cap d’Ail et nos autres plantes travaillées avec talent par des chefs étoilés .

MON PARCOURS

MURIELLE IRIS ET LES SAUVAGES

J’ai choisi le nom « Les Sauvages » parce que c’est l’évocation de ma propre évolution. C’est un nouveau métier, une nouvelle orientation que j’ai choisie à quarante ans pour une vie plus proche de la nature mais toujours un peu rebelle, résistante et authentique. 

Pendant vingt ans, j'ai travaillé sur les plateaux de tournage de cinéma à Paris. Un besoin viscéral et plus fort que tout de nature m’a fait changer de vie et de métier tout comme j’avais choisi une orientation artistique, engagée et authentique vingt ans auparavant. Connaissant Cap d’Ail depuis toujours grâce à mes grands-parents, j’y venais régulièrement, l’ayant choisie comme base pour de nombreuses randonnées entre les sommets du Parc du Mercantour et le littoral azuréen.

LA RECONVERSION

Et c’est tout naturellement que je suis venue m’installer ici et m’orienter vers un diplôme au Lycée horticole de Antibes et à l’École de Lyon des plantes médicinales. De longues semaines de stages passées chez des producteurs de plantes médicinales m’ont convaincues que ce métier était fait pour moi. Enfin, la convention agricole passée avec la commune de Cap d’Ail pour le jardin et pour la cueillette des fleurs d’oranger de la commune m’a confortée dans mon choix. 

À LA RECHERCHE DES ARBRES PERDUS

Mon ancien métier consistait à trouver des décors correspondant aux scénarios des films. Lorsque je recherche des parcelles d’agrumes ou des anciens vergers, dans le but de cueillir les fleurs d’orangers mon travail actuel a beaucoup de similitudes avec cet ancien métier : intuitions, déductions, longues heures passées à la recherche de sites, recherches et documentations, prises de contact avec les propriétaires, relationnel, chance.

 Mon but aujourd’hui est de rendre accessible les plantes de notre département les Alpes maritimes, nos plantes de montagne et de littoral, nos fleurs, pour que chacun puisse en bénéficier.

DALVA

Dalva ma chienne est à mes côtés tous les jours, cueillettes diverses, jardinage, flaconnage, distillation, travail au bureau. Elle rend une journée en solitaire moins rude, me garde, retrouve le chemin si je me perds. Comme tous les animaux elle va vers les plantes qui sont bonnes pour elle et se purge. Souvent son instinct de chasseuse et de chien de berger m’amène dans des lieux oubliés, habités seulement par des furets, des écureuils ou des chevreuils. Pour Dalva comme pour moi, cueillir est une aventure sans cesse renouvelée.

Murielle Iris, Les sauvages 

"Des profondeurs de la forêt, il entendait résonner tous les jours plus distinctement un appel mystérieux, insistant, formel, si pressant que parfois, incapable d'y résister, il avait pris sa course, gagné la lisière du bois"

L'Appel de la forêt, Jack London